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Influences artisitiques

La personne qui m’a le plus influencé dans mon travail est Charles Cecil dont j’étais l’élève pendant trois ans dans son atelier à Florence. Charles nous parlait souvent de son propre professeur à Boston (R.H. Ives Gammell) et comment la méthode par comparaison dite sightsize qu’il nous enseignait avait une longue généalogie: Ives Gammell avait appris la méthode de William Paxton qui fut élève de Gérôme, de Bonnat et de Carolus-Duran à Paris.

À la fin du 19ème siècle à Paris, c’était les œuvres de Velazquez qui ont eu une profonde influence sur ces artistes. Cette influence (une palette de couleurs limitée, un coup de pinceau large et audacieux et une forte utilisation de noirs et de gris) au fil des ans, et à travers tous ces enseignants, a forgé l’essentiel des méthodes et des techniques que j’ai apprises et que j’utilise aujourd’hui dans mes portraits.

Voici quelques tableaux de ces artistes que j’ai mis en ordre chronologique avec les plus récents en premier pour montrer comment la façon de peindre de Velazquez et la méthode sightsize ont fait leur voyage de génération en génération dans une longue chaîne d’influence artistique.

Tous ces portraits ont en commun ce que j’appelle la touche Velazquez. Le coup de pinceau, doté d’une grande dextérité, semble non pas débridé mais certainement plus détendu ce que l’on trouve chez les photoréalistes de nos jours. La palette, comme celle de Velazquez est limitée à peu près cinq ou six couleurs et dans chaque image l’artiste fait usage de noirs et de gris.

On trouve également un autre thème commun dans ces tableaux- l’unité de l’image ou le « tout ensemble » comme disait mon professeur Charles Cecil. On peut trouver ce « tout ensemble » dans les peintures de Velazquez. A mon sens il est plus facile pour l’artiste d’obtenir cet effet d’unité s’il se trouve à plusieurs mètres de son modèle ce qui lui permet de voir le sujet dans son ensemble. Charles voulait absolument que je prenne du recul pour mieux apprécier le tout ensemble de mon travail et m’obligeait de sortir de l’atelier et de voir mon travail et mon modèle depuis le couloir de l’entrée me plaçant à cinq ou six mètres de mon chevalet. C’est une technique qui marche admirablement mais elle est fatiguante.

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